Conte divers
◊ Alice au Pays des merveilles ◊ La belle et la bête ◊ La braise d'or ◊ Le cordonnier et les deux nains ◊ Le Cruel empereur ou la femme infidèle ◊ Le génie de la forêt ◊ L'homme gris ◊ kagsagsuk l'orphelin ◊ Jack et le haricot magique ◊ La légende de Persine et Mélusine ◊ La légende des quatre mendiants ◊ Le Livre de la sagesse du monde ◊ Mulan ◊ Peter Pan ◊ Le prince de la pluie ◊ Le rêve de tao ◊ La spirituelle fille du pauvre homme |
Il était une fois un riche marchand père de trois filles. Les deux ainées étaient des pestes qui ne pensaient qu’à faire la fête et à profiter de la fortune de leur père. La plus jeune était tellement jolie qu’on la nomma « La Belle ». Elle était aussi bien plus gentille et bonne que ses sœurs. Un jour, son père perdit toute sa fortune. Lui et ses filles se retrouvèrent dans une petite maison de campagne. Les filles ainées voulurent se marier avec leurs amants, pensant que ceux-ci se moquaient de leur fortune. Mais elles tombèrent de haut lorsqu’ils les laissèrent tomber. La Belle, elle, ne se souciait pas de se marier ou de pleurer la fortune perdue car elle savait que pleurer ne la ramènerait pas. Elle occupait donc ses journées à travailler dans la maison, faire à manger, lire et jouer du clavecin.
Un matin, son père partit avec des marchandises qu’il devait délivrer. Il demanda à ses filles si elles voulaient un cadeau. Les deux ainées ne se privèrent pas de lui demander monts et merveilles. Belle se contenta de demander une rose à son père. Mais sur le chemin du retour, l’homme se perdit dans la forêt. Il fut heureux de trouver un château qui semblait abandonné. Il entra dans l’enceinte et nourrit son cheval avant d’entrer dans le bâtiment où il tenta d’appeler les domestiques qui ne vinrent pas. Il s’installa au coin du feu, résistant à l’envie de manger à la table qui était remplie de victuailles. L’homme se dit qu’il attendrait les domestiques et qu’ils le pardonneraient de s’être invité dans le château. Il attendit jusqu’à onze heures mais personne ne vint. Il décida donc de se mettre à table et de manger. Il alla ensuite se mettre au lit, remerciant le ciel pour son bon repas et pour cette hospitalité.
En repartant, il vit un bosquet de roses et en coupa une. Instantanément, une bête horrible apparut devant lui et lui dit qu’il était bien vilain de lui voler ses roses alors qu’il l’avait accueillit dans son château. La bête lui demanda de mourir pour payer sa faute. Mais l’homme le supplia de ne pas le tuer car il avait trois filles. Le monstre accepta de lui laisser la vie sauve s’il lui apportait une de ses filles et qu’elle meurt à sa place. Si aucune ne voulait prendre sa place, il devrait revenir dans les huit jours pour mourir. L’homme accepta et la bête lui dit de partir avec un coffre qu’il pourrait remplir de ce qu’il voudrait.
Il rentra chez lui et expliqua la situation à ses filles. Belle accepta de prendre la place de son père et ce, malgré le fait que ce dernier ne voulait pas la laisser faire. Il finit par accepter et la mena à la bête. Celui-ci les laissa passer une dernière nuit ensembles. La Belle rêva qu’une femme lui disait que son action ne resterait pas sans compensation. Le lendemain, le père partit. Alors qu’elle visitait le château, elle découvrit une pièce qui lui était dédiée et qui comprenait une bibliothèque et un clavecin. Elle pensa alors que si la bête voulait la tuer, elle n’aurait pas fait tout ça pour elle. Elle eut raison, le soir même, la Bête vint lui proposer sa présence au diner et lui dit qu’elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait, qu’elle était la seule maîtresse des lieux. Bien que flattée, La Belle ne voulut pas de ce titre. Tous deux parlèrent beaucoup et la Bête lui demanda si elle le trouvait laid. Sans mentir, elle lui répondit que oui, mais que c’était un homme très gentil et qu’elle l’appréciait. Il lui dit qu’il n’avait pas beaucoup d’esprit mais qu’il était gentil. Il lui demanda ensuite si elle voulait être sa femme. Mais la Belle refusa.
Triste, la Bête s’en alla sans gronder mais en soupirant. La Belle se sentit coupable. Chaque soir à neuf heures, la Bête revenait pour dîner avec elle et chaque soir il lui posait la même question. Chaque soir, ce fut la même réponse. La Bête lui demanda ce qu’elle voulait et la Belle lui dit que sa seule envie était de voir son père. Un grand miroir lui montra alors son père qui était malade de chagrin.
Un soir, la Bête lui demanda si elle allait rester pour toujours avec lui. Mais elle lui dit qu’elle aimerait beaucoup revoir son père. Dans sa bonté, la Bête lui dit qu’elle pourrait le voir pendant huit jours et que quand elle voudrait rentrer, elle n’aurait qu’à déposer sa bague sur sa table de nuit. Mais si elle restait plus, la Bête en mourrait de chagrin. La Bête lui offrit une robe et elle partit vers son père. Lorsqu’elle arriva, son père fut si heureux qu’il appela les deux sœurs pour qu’elles viennent. Toutes deux étaient mariées mais tristes et voulurent jouer un tour à Belle pour qu’elle reste plus que huit jours. Triste d’avoir laissé la Bête à son chagrin, Belle rentra au château et trouva la bête allongée sur le sol. Elle vint vers elle et lui avoua son amour pour elle, même si elle n’était pas belle à regarder et qu’elle n’avait pas beaucoup d’esprit.
Alors, des musiques se firent entendre et des feux d’artifices se lancèrent partout. Quand La Belle regarda à nouveau la Bête, elle avait été changée en un Prince qui lui expliqua avoir été maudit par une sorcière, cachant sa beauté et lui interdisant d’utiliser son esprit. Seule une personne capable de passer au dessus de cela pourrait briser le charme. La sorcière apparut ainsi que le père et les sœurs de La Belle. Elle lui dit que son cœur était pur mais que par contre, celui de ses sœurs ne l’était pas, qu’elles seraient changées en pierre tout en étant conscientes et qu’elles devraient voir son bonheur sans pouvoir le vivre et ce, jusqu’à ce qu’elles se rendent compte de leurs erreurs
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